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Polynesia

La trilogie de Jean-Pierre Bonnefoy

Effondrement d’une société

Retour à la page Rapa Nui, l’île de Pâques

Rapa Nui, une métaphore, une histoire à méditer…

Éparpillés sur les flancs intérieurs et extérieurs du volcan Rano Raraku, 397 moai généralement de 4,5m à 6m, mais dont le plus grand mesure 21m pour un poids estimé de 270 tonnes. Du bord du cratère du volcan partent, vers le nord, le sud et l’ouest, trois anciennes voies larges de plus de 7m. La plus grande s’étend sur une distance de 14,5 km. Le long de ces voies, 97 statues. Le long de la côte et parfois dans les terres, 393 autres statues qui ne regardent jamais l’océan. L’immense carrière du Rano Raraku donne toujours cette impression d’une usine à ciel ouvert dont les ouvriers se seraient soudain enfuis en abandonnant sur le site tous leurs outils de pierre.

Que s’est-il donc passé ?

L’île de Pâques cumule bien des interrogations : Que signifient les Rongo Rongo ? Pourquoi et comment les grandes statues ont-elles été créées ? Pourquoi le peuple pascuan semble-t-il avoir brusquement disparu ? Si les Rongo Rongo demeurent un vrai mystère, source possible de fiction – pour le tome 2 de Polynesia, L’Invasion des formes, par exemple - les deux autres questions semblent aujourd’hui avoir des réponses.

Dans son excellent livre de 2005, « Effondrement  » édition Folio essais, et plus spécialement dans le chapitre 2 : « Crépuscule sur l’île de Pâques », Jared Diamond développe deux thèses très intéressantes sur le pourquoi des moai et surtout sur les raisons de l’effondrement de la société pascuane. L’explication de cette disparition prend aujourd’hui, où l’on s’interroge sur l’avenir de la Terre, une résonance toute particulière.